Dutch Photographers

Sans verser dans le complotisme, quelle est la probabilité d’être, à deux reprises, confronté en quelques jours, aux éléments : Hollande, photographie, 1972 et Japon ? Faible et pourtant...

 Je reprends. Une amie qui participe actuellement au Festival international de photographie de Kyoto (l’équivalent « des Rencontres d’Arles » pour le Japon) a posté sur son compte les images d’un débat, d'une rencontre, avec Viviane Sassen une photographe hollandaise, née en 1972. Je n’ai malheureusement pas le texte de l’événement mais uniquement le lien pour accéder à son site qui est remarquable. Le travail de Viviane Sassen, que je ne connaissais pas, a été sélectionné pour ce festival international,  est présenté sur des lieux prestigieux à Amsterdam, dans des galeries aux USA ou en Afrique du sud, à la Maison européenne de la photographie (MEP) à Paris, et a gagné un prix dans la catégorie « photo-livre » à Arles, entre autres références. Je vous invite à découvrir son travail sur le corps. Parfois, elle peint directement des parties du corps avant la prise de vue, parfois elle intervient sur les tirages. La photographe joue merveilleusement avec les ombres, ce qui donne un caractère intime, sensuel, et très esthétique à son travail. J’ai particulièrement aimé ses portraits (La série : Etan et moi) qui présentent un jeu sur l’éclairage du modèle et sur le fond coloré. Jeu qui apporte une grande douceur à la série et crée un lien précieux entre la photographe et le modèle.

 Quelques jours plus tard, je me rendais pour la première fois au local du « Pangolin », une association marseillaise qui s’occupe, depuis 2017, de photographie autour de Michaël Serfaty et de sa compagne Edith Laplane.   La salle était bondée et l’invité de la soirée était, vous l’avez compris : Hollandais, photographe, né en 1972 et, bien sûr, le Japon a joué et joue un grand rôle dans son œuvre. Paul Cupido, c’est son nom, présentait un travail qui s’écarte de la photographie classique pour se situer à la limite et à la rencontre de la gravure, de l’estampe ou de l’affiche. Il maîtrise parfaitement la technique de la double exposition et attache un soin tout particulier à la sélection et à l’agencement de ses photos pour la fabrication de planches dans un premier temps et à l’agencement de ses planches pour l’édition de ses photo-livres. Nourri de philosophie japonaise (il nous a longuement parlé du MU) qui influence sa vie et son travail.  Le diptyque, la superposition ou l’impression sur des papiers japonais dont il utilise le grain, sont quelques outils qui sont très présents dans son œuvre. Il est difficile de présenter le travail de Paul Cupido et le mieux est d’aller visiter sa page Instagram.

Trois merveilleuses rencontres, deux photographes à la production originale et riche et une association qui propose un regard ouvert et généreux sur cet art qui nous réunit.

Viviane Sassen : www.vivianesassen.com
Paul Cupido : www.paulcupido.nl et www.instagram.com/paul.cupido/
Association Le Pangolin : www.facebook.com/LePangolin131/